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Boutique, boutique, boutique… Je suis rendue une pro ou presque.
Etsy : En y créant un 10e produit quasiment par accident, j'ai eu droit à deux heures de L'an dernier, anticipant une récession possible, mon courtier m'a suggéré d'acheter des actions de compagnie de spiritueux : « Ça va bien, on boit pour fêter; ça va mal, on boit pour oublier ça. Ces compagnies font toujours de l'argent peu importe ce qui se passe. » Ha ! Ha ! J'ai bien aimé l'idée. J'en ai acheté. Aujourd’hui, je constate à quel point ce sont mes personnages qui ont cet effet-là sur moi.
Je suis stressée ? Me concentrer sur ma toile m'en fait oublier la cause quelques instants et me calme. Je suis contrariée ? Me faire regarder avec de grands sourires par mes personnages et plonger dans la folie de la créativité me remet de bonne humeur. Je suis de bonne humeur ? Je retourne voir mes petits personnages pour les avancer, car j'aime l’effet qu’ils ont sur moi. Toutes les raisons sont bonnes pour en peindre un autre. Cependant, certains jours, j'ai besoin de plus, d'une raison plus grande de créer, de prendre part à la société active, de rencontrer des gens, de faire du bien à l'autre. Sinon à quoi ça sert tout ça si je reste seule dans mon sous-sol ? Au début du confinement, l'annulation des symposiums et la fermeture des boutiques m'ont grandement démotivée. Sans compter mon conjoint qui fait maintenant du télétravail dans mon atelier l'avant-midi et la rénovation du salon qui est sur pause. Y a pas à dire, la rénovation de cette maison est une épopée. Mais bon, malgré tout, j'ai fini par reprendre mes pinceaux pour occuper mes journées… Un moment donné, il faut bien faire quelque chose de son temps. Peu à peu, la déception s’est dissipée. Puis, j'ai eu la folle idée de me lancer le défi de produire un personnage par semaine et de le mettre sur Facebook en lui faisant dire une phrase en lien avec l'actualité. Comme je m’étais surpréparée pour mes symposium de l'été, je devrais tenir le coup quelques semaines. Pour l'instant, ce défi me met de bonne humeur, me stimule, me fait coucher beaucoup trop tard, et surtout, il semble bien vous amuser. Et pour vous, comment se déroule votre confinement ? Alors que je pensais sérieusement reporter ce projet de cartes de souhaits et de boutique en ligne à l’automne pour ressortir mes pinceaux, mon ami Agathe m’offre de partager avec elle une table à une activité organisée à l’école de ses enfants. « Tu pourrais y vendre tes cartes ! » Effectivement… Le délai était serré, mais j’ai accepté ! Plutôt de clignoter à droite pour sortir de l’autoroute, j’ai donc clignoté à gauche pour dépasser.
Une chance que ma préparation était bien avancée. J’ai réussi à monter mes fichiers pour l’imprimerie en un temps record. J’avais offert à mes proches de précommander leurs cartes. Ainsi, j’ai pu connaître les modèles les plus populaires et ajuster les quantités avant l’impression. Merci groupe ! Vous m’avez bien motivée. Ensuite, j’ai magasiné des enveloppes et des sacs et établi la liste de prix. Tant qu’à faire, j’ai trouvé le temps de créer des affiches 8,5 x 11 pouces et de magasiner un cadre hyper simple pour les présenter en kiosque. Ainsi, il est possible d’obtenir une impression de mes personnages à un prix très abordable. Puis, j’ai déniché sur Kijiji des présentoirs à cartes de souhait d’une artiste dont j’avais déjà remarqué le travail : Isabelle Picard. Quelle belle rencontre et quelle générosité. Elle m’a aidé à trouver ce qui me manquait pour mon kiosque. Youpi ! Et là, une fois partie, aussi bien démarrer ma boutique en ligne. Elle est très rudimentaire, mais je l’améliorerai au fil du temps. Pour visiter : Etsy/MalioBoutique. Alors voilà ! Tout qu’un mois d’avril. J’ai non seulement mes cartes, des affiches et un embryon de boutique en ligne, mais j’ai aussi vécu mon premier mini salon où j’y ai vendu une douzaine de cartes. J’ai adoré mon expérience. Aux 3 premières personnes qui me commandent des cartes de souhait à partir de ma boutique en ligne, j’ajouterai 2 cartes de souhait supplémentaires en cadeau dans l’envoi postal. J’ai bien hâte de voir qui sera mon premier acheteur ? « Il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idée », dit le proverbe français. Pendant 10 ans, j’ai fréquenté l’atelier de création Trace. À toutes les trois semaines, nous avions un défi à relever avec le matériel et la technique de notre choix. J’ai adoré la formule, mais à la fin j’étais fatigué. J’avais l’impression d’aller dans toutes les directions. J’avais besoin de trouver MA direction, de répondre à MON élan venant de l’intérieur.
À l’époque, regarder un peintre réaliser une « série » me scandalisait. Pour moi, c’était tellement l’opposé de ce que je connaissais. J’étais triste pour lui. Je le percevais comme un chinois effectuant un travail à la chaîne dans une usine sombre et bruyante. Ouach ! Puis un jour, j’ai dessiné quelques petits personnages… c’était du naïf. Avec courage et passant par-dessus mes propres préjugés, je me suis dit : « ce n’est pas une toile qui fera un scandale dans mon cursus ». Léo a tellement fait une forte impression que tout s’est précipité. J’ai aussi créé Léa pour faire un collier et Max, le défi de la casquette m’excitait, puis le tutu de Cloé, les pics de Zack le punk, de nouvelles idées de coiffures, de nouveaux tissus, sujets, couleurs… C’est l’inverse qui se produit; ça s’agrandit, se multiplie. Ça semble infini. J’hésite entre faire un modèle de telles couleurs ou de telles autres couleurs… Qu’à cela ne tienne ! Je le ferai dans les deux. Finie la frustration de mettre de côté une idée. Il n’y a rien de répétitif, je vous le jure. Oui, la forme est relativement fixe. Cependant, lors de la réalisation, chaque toile est une aventure distincte où pour certaines, les nœuds se résolvent simplement ; alors que pour d’autres, ils traînent des mois me narguant sur les murs de mon atelier. De plus, il y a des effets secondaires non négligeables. En acquérant de l’expérience, de l’habileté, je peux me permettre d’augmenter la complexité, mais ça, quand c’est bien fait, l’observateur ne s’en rend pas compte. C’est juste bon pour ma motivation et ma satisfaction personnelle. Finalement, une série, c'est vraiment excitant. Dans une activité de coaching artistique suivie à la galerie Ni vu Ni cornu en mai dernier, Sophie Ouellet ma super coach m’a suggéré de faire fabriquer des poupées à l’effigie de mes toiles. Pardon ? Il semble que ce ça soit la mode aux États-Unis. Ah bon !
De retour à la maison, rapidement, j’ai effectivement trouvé sur Internet deux sites chez nos voisins américains. Ils proposent de leur envoyer un dessin de nos enfants qu’ils transformeront en toutou à l’identique. Les images sont surprenantes et intrigantes. Après réflexion, pourquoi ne pas me faire faire deux toutou-poupée-mascottes pour ma future exposition solo ? Quelle belle décoration ça fera pour accueillir les gens à l’entrée. Après plusieurs heures de recherche, je déniche enfin au Québec l’entreprise La couronne de chiffon qui offre ce service. Cécilia habite Deux-Montagnes, juste un peu trop loin de chez moi, mais une série de courriels débute. Le monde du toutou, de la poupée et celui du rembourrage sont très contraignants, et ce, pour une bonne cause : la protection des tout-petits. Rien de rigide ne doit être accessible. Aucune pièce ne doit pouvoir se détacher. Tout l’inverse de mes toiles sur lesquelles les lunettes, les colliers et les boutons se font une fierté de dépasser et de créer un effet 3D. Quelques mois se sont écoulés depuis le début de cette discussion. La conciliation entre les deux mondes a eu lieu. Alors que j’arrive aux casiers postaux un bon matin, il y a une clé dans ma case donnant accès à une plus grande case. Mon cœur s’arrête. Je prends un grand respire. Je l’ouvre. Vide. Quoi ?!!? Vide !?! Où est mon paquet ?! Je cours à la maison pour laisser une note au facteur. Où est l’erreur ?! La farce n’est pas drôle. Je veux mon paquet maintenant. J’ai malheureusement dû patienter jusqu’au lendemain où la clé a été remis dans ma case. Mais cette fois, la boîte se trouvait bel et bien dans la grande case. Nous y sommes. Pour les voir, cliquer ICI. |
Dans l'atelier !Dans son blogue, Marie Michaud raconte les détails de l'évolution de son aventure artistique dans son atelier L'univers de Malio : les avancées, les dépassements et les embûches. Catégories
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Juillet 2021
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