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J'ai toujours voulu être artiste sans bien comprendre pourquoi. Dans ma jeunesse, j'ai pratiqué le violon et le ballet classique de nombreuses années. Puis, j'ai tout abandonné et suis devenue ingénieure spécialisée en rédaction technique en me demandant si je faisais le bon choix.
Au cours de ma carrière, je me suis souvent retrouvée l'unique rédactrice de l'entreprise. J'avais donc une grande liberté d'action pourvu que les échéanciers soient respectés. Je partais d'une feuille blanche et créais un guide de A à Z. Je décidais tout : contenu, structure, mise en page, typographie, images. Bien sûr, on me relisait et commentait, mais l'exercice était toujours constructif. Un jour, j'ai réalisé avec étonnement que je ressentais plus de liberté à rédiger du texte technique aride qu'à être l'artiste que j'allais devenir. C'est fou non ? En tant que violoniste ou ballerine, tu dois reproduire à la perfection des pièces (concerto ou chorégraphie) créées par d'autres des siècles auparavant. Tout est imposé : le rythme, les nuances, les liaisons... Franchement, ce n'était pas pour moi. Fini les regrets. Puis, le hasard m'a mené à un atelier de création en art visuel. Nous avions des défis à relever (en lien avec un concept) et toute la liberté d'y répondre à notre façon. Alléluia ! C'est possible de faire de l’art sans passer les 10 prochaines années à reproduire la Joconde le plus scrupuleusement possible. J'ai alors pensé que je venais enfin de trouver la branche des arts qui me convenait. Mais dernièrement, j'entendais Grégory Charles dire qu'il apprend à ses élèves comment jouer de la musique avant de leur montrer comment la lire ou l'écrire. De la même manière que nous apprenons à parler avant de savoir lire et écrire. Est-ce que les élèves de Grégory parviendront à créer de la musique alors qu'après 15 ans de violon j'en suis totalement incapable ? On ne m’aurait tout simplement jamais appris les concepts de base qui sous-tendent les fondements ? Je dois prendre le temps d'avaler la pilule. Finalement, qui dit « artiste » ne dit pas nécessairement « créateur » et ce que je veux est : pouvoir créer librement : un guide technique, un site web, un article de blogue ou une toile... D'abord que je crée librement. Et vous, avez-vous besoin de liberté autant que moi ? Où la trouvez-vous ? En « burnout » à la maison depuis 4 ans, je me repose, j'attends, je tente de comprendre ce qui ne va pas avec moi. Je cherche comment occuper mes journées sans me stresser, sans me mettre de pression, en ne faisant que ce que j'aime, sans me préoccuper du manque de revenu (plus facile à dire qu'à faire) et en appréciant selon les dires de mes amis, la chance que j'ai d'être à la maison... que je vous aime.
Jusqu'à récemment, je n'allais pas vraiment bien. Donc, peindre mes petits personnages calmement, à mon rythme, avec l'objectif de réaliser un jour ma première exposition solo était toute ma vie : mon travail, mes loisirs, mon développement personnel, mon mont Everest. Comme vous le savez, j'ai atteint le sommet de ma montagne en juillet dernier. Puis, ce fut les vacances après lesquelles je me suis enfin sentie bien. C'est là que j'ai constaté à quel point je n'allais pas avant. La vie étant la vie, deux événements stressants sont survenus et mon petit équilibre s'est envolé. Toutefois, j'y ai goûté. Quel bonheur ! Comme j'ai hâte d'y retourner. Me voilà donc plus en forme. Pour l'instant, je tente d'établir mon prochain objectif en me demandant de quelle façon un escaladeur choisit sa prochaine montagne. Sans direction, je me sens un peu perdue. Ce qui explique pourquoi je vous ai moins écrit cet automne. Ce qui ne m'a pas empêcher de travailler fort. Plus d'une quarantaine de nouveaux personnages sont prêts à être réalisés. Dernièrement, j'ai pensé tout simplement répéter l'expérience de l'exposition solo que j'ai adorée, mais cette fois en version 2.0 avec l'encadrement d'une professionnelle pour aller plus loin. J'ai même déjà trouvé la professionnelle en question. Toutefois, je conserve cette idée pour 2019, car l'appel à terminer les rénovations entamées dans mon sous-sol il y a belle lurette se fait très intense. J'en fais donc ma priorité d'ici Noël pour m'en libérer en gardant le focus sur la fierté du travail accompli qui viendra après. D'ici là, je vous présenterez les nouveaux personnages que je parviendrai à terminer entre deux entrepreneurs. Prenez soin de vous Il y a 2 ans, dans une formation, la professeure nous a demandé si nous connaissions notre cycle. Pardon ? Il semblerait que chaque artiste ait un cycle de création qui revient d'année en année. Par exemple, certains mois il crée, d'autres il enseigne, d'autres il fait la vente; puis ça recommence.
Wow ! Je n'avais jamais entendu parler de cela. La seule chose que j’ai pu répondre alors : « Je me retrouve toujours devant l'ordinateur au printemps, mais je crois que c’est à cause de la comptabilité et des impôts. » Depuis, je m'observe de loin. Aujourd'hui, je peux vous dire que ce printemps, j'étais devant l'ordinateur à créer mes cartes de souhait et ma boutique en ligne; alors que l'an dernier, j'y étais encore, en train de moderniser mon site et démarrer mon blogue à la suite de mon cours sur WordPress. Quand même. Avant Noël, les deux dernières années, j'ai peint comme une déchaînée. J'ai bien hâte de voir si cela se reproduira encore cette année. Je l'espère, car je m'ennuie de mes petits personnages en titi. Pourquoi je vous parle de cela ? Parce que cette semaine avec cette chaleur et cette humidité, la seule chose que j'ai eu le goût de faire fut de prendre une feuille et de dessiner. C'est ainsi qu'une quinzaine de nouveaux petits amis sont apparus... avec une drôle de sensation de déjà‑vu. J'ai alors relu tout mon blogue dans l'espoir de trouver une réponse. C'est pratique quand même de laisser des traces écrites. C’est ainsi que j’ai vu, dans mon article Naissance d’un modèle, qu'en septembre dernier il faisait très chaud et humide et que dessiner était la seule avenue. Ha Ah ! Il semble donc que l'été soit ma période « Dessin ». Intéressant. Je n'en savais rien. Connaissant nos cycles, on arrête de se battre contre nous-même. On plonge intensément dans la prochaine étape pour en profiter pleinement et on met fin à la précédente sans regret, car on sait qu’elle reviendra. Cet exercice m'a poussé à relire mon blogue d'un bout à l'autre. Ça m'a fait du bien. Je me suis fait rire. J'ai vu l'évolution, le chemin parcouru. Ça avance bien. Et vous ? Avez-vous un cycle ? goût de rénovation au printemps ? de partir en voyage à l'automne ? Sur ce, bonne fin de vacances. Je vous revient à l'automne. C’est fou comme mes petits personnages dérangent. Un 5e commerce vient de me refuser d’y exposer : « Ça ne convient pas au lieu ». Ha ! Ha ! Même à l’intérieur de mon cercle d’amis artistes, on me demande : « Quand vas-tu te remettre à peindre, à créer pour de vrai ? En quoi mes peintures ne sont-elles pas de l’art, je vous le demande ?
Ah, oui ! Le motif est répétitif, la recette est figée… Croyez-vous sincèrement que le peintre abstrait n’a pas de recette ? pas de préférence dans sa méthode d’application de la peinture ? pas de combinaisons de couleurs favorites ? Comment alors distingue-t-on un Pellan d’un Riopelle ? La forme prédéfinie est le défi que je me suis lancé et je le relève brillamment : chacun de mes personnages ont une très belle personnalité. Bien oui ! Ils ont un côté enfantin… ça ne fait pas sérieux. Être enthousiaste, est-ce que ça veut dire être écervelé ? Pourquoi les fables de La Fontaine nous ont elles autant marqués ? Écoutez attentivement un dessin animé de Disney, vous allez voir que le message n’est pas enfantin du tout. Si ça se trouve, l’impact est peut-être beaucoup plus grand qu’on ne peut l’imaginer. Entre « Libérée ! Délivrée ! » et #moiaussi il y a une corrélation étonnante qui donne le goût de retourner faire une maîtrise en psycho. Mes personnages nous regardent droit dans les yeux. Ils assument leur unicité avec confiance et fierté. Ne me dites pas que ça perturbe celui qui a choisi d’entrer dans le moule. Alors, je m'en réjouis. C’est inquiétant quand le noir dérange moins que la couleur, mais maintenant je comprends mieux pourquoi les enfants trippent instantanément : le rêve auquel on aspire est plus énergisant que le rêve déchu. En plus, ils sont heureux. Y parvenez-vous ? Moi pas toujours. Aaah ! Leur bonheur entre en conflit avec le malheur de l’observateur. Super ! Justement, mes toiles me servent d’aide-mémoire. J’adore entrer dans mon atelier et être accueillie par tous ces beaux sourires. Il me semble qu’il pourrait en être de même pour les clients d’un commerce… Si le propre de l’art est de provoquer et d’éveiller des consciences, alors ma conscience est maintenant éveillée au fait que j’ai besoin d’un bon conseiller en mise en marché, car la mission de mes personnages est encore plus importante que je ne l’aurais cru. Honoré de Balzac a dit : « La mission de l’art n’est pas de copier la nature, mais de l’exprimer ». Voilà ! J’exprime la beauté de l’humain dans son expression du Soi. P.S. À ceux qui pensent que mes personnages sont pris dans un cadre et qu'il serait temps que je me défasse de mes limites, je réponds que vous faites de la projection. Mes personnages sont tellement heureux de se réaliser qu’ils illuminent leur environnement. Il y a des toiles qui se font en un clin d’œil et d’autres qui ne finissent pas. Mais comment sait-on qu’une toile est terminée ? En bien voilà, on ne le sait pas, on le ressent.
La peinture me permet, entre autres choses, d’apprendre à être plus consciente de mon ressenti, d’apprendre à être en meilleure relation et à mieux communiquer avec mon essence. Je vous explique. Dans le calme et le silence de mon atelier, j’ai tout mon temps et toute la liberté nécessaire pour me demander à chaque coup de pinceau : Est-ce que j’ajoute du bleu ? Suis-je dans la bonne direction ? La composition est-elle équilibrée ? Après une centaine de toiles, la sensation dans mon corps du OUI ou du NON en tant que réponse à ces questions est maintenant facile à distinguer. Mais suis-je toujours à l’écoute ? Quand ma tête dit : « Met donc du vert, ça ferait changement. » et que j’obéis sans prendre le temps de percevoir, serait-ce à ce moment-là que la toile devient difficile à terminer ? Je crois bien que oui. Des fois, l’embûche me fait sourire, car j’étais bien consciente du défi que je m’étais lancé en mettant du vert. Toutefois, à d’autres moments, je rage un peu de ne pas avoir écouté mon instinct qui me disait NOONNN ! ou d’avoir agi rapidement sans prendre le temps de ressentir la réponse. Alors, je dois faire avec la décision et créer une solution inédite vers un résultat satisfaisant. Dernièrement, j’ai commencé à transposer cette façon de faire dans mon quotidien. Après trois soumissions de contracteurs, dans le calme de mon salon, je me suis demandé : Est-ce que j’engage Marteau inc. ? Oui… la même bonne sensation. Alors j’irai avec cette compagnie même si ma tête planifiait en prendre une autre. Et le résultat fut parfait. Et vous, prenez-vous le temps d’écouter vos sensations ? |
Dans l'atelier !Dans son blogue, Marie Michaud raconte les détails de l'évolution de son aventure artistique dans son atelier L'univers de Malio : les avancées, les dépassements et les embûches. Catégories
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Juillet 2021
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